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 © Tous les textes et les dessins appartiennent à leurs auteurs ne pas s'en servir sans permission manuscrite (pour la plupart ils cherchent du boulot, pensez à eux, écrivez-nous)


Digressions
de Jean Menchassech

Elu meilleur coup par un jury spécialisé de femmes battues

Considérations sur nos amis les automobilistes

Je vais sans plus attendre compenser ce qui pourrait passer pour une criante injustice : après avoir accroché les motards à mon tableau de chasse, rien ne s’oppose au contraire, à ce que je consacre un pamphlet aux automobilistes.

La plus élémentaire honnêteté m’oblige à le concéder : j’aime les voitures. Je tiens l’automobile pour une des plus géniales inventions de l’homme. Elle a radicalement transformé son mode de vie tout en élargissant sa liberté de mouvement et grandement renforcé, si besoin était, sa capacité à faire quotidiennement la démonstration éclatante de sa connerie.

automobiliste jeune

Automobiliste, ça peut commencer très tôt. Dans ses Vosges natales, mon père âgé de neuf ans a prétendu un jour, aller faire un tour avec la camionnette du boucher de son patelin. Un peu moins doué que lui, j’ai dû attendre l’âge de dix ans pour me barrer seul au volant de la 504 paternelle lors de vacances en province. Ces deux courts périples se sont soldés sans troubles à l’ordre public ni égratignures aux carrosseries respectives. Chance ! Ce ne sont toutefois pas de glorieux exemples et je n’invite personne à imiter mon expérience. Chers gamins qui voulez conduire, volez une voiture mais pas celle de votre papa, il en a besoin pour aller travailler. Allons, trêve de souvenirs d’enfance, je ne prétends pas marcher dans les traces de Pagnol : les empreintes sont trop grandes pour moi.
Aujourd’hui, dans nos contrées, l’apprenti-crétin est légalement autorisé, voire encouragé par les assureurs, à faire ses premières armes dès seize ans avec papa à ses côtés, prêt à tirer le frein à main ou à réciter une prière efficace en cas de force majeure. Très disert, autorité et expérience paternelle obligent, il prodigue de judicieux conseils à son rejeton : « Accélère, ce bus va te niquer ! » Ou bien : « Allez, double-moi cette vieille peau ! » C’est à partir de dix-huit ans toutefois, que le jeune conducteur peut enfin cartonner de ses propres ailes. Il doit pour cela, préalablement satisfaire à un examen théorique auquel succède un test de conduite, sans insulter ni emplâtrer l’inspecteur. Sa persévérance couronnée de succès, feuille rose en main, il colle un « A » rouge sur la lunette arrière de son premier véhicule. Le code de la route indique : « A » comme « Apprenti ». Je constate hélas, trop souvent : « A » comme « Abruti ».

Commence alors la période esbroufe. On épate les copines au volant d’un petit diesel qui n’a pas encore parcouru trois cent mille kilomètres et qui est censé en imposer grâce à sa grosse sortie d’échappement chromée et l’autocollant tribal qui masque toute la lunette arrière. Ce qui est surtout impressionnant, c’est ramasser ce petit monde encastré dans un platane à la sortie d’une boîte de nuit, par un petit matin blême. Lorsqu’on n’a pas vingt ans, passer directement de la boîte de nuit à la boîte en sapin est un bien triste raccourci.

Au fil du temps, le statut social de notre jeune conducteur s’affirme et ses finances lui permettent alors de céder à l’appel des sirènes (deux tons ?) du tuning. A grand renfort de gadgets plus ou moins efficaces, souvent très chers et toujours de mauvais goût, notre ami personnalise son véhicule. Il fait de sa voiture une voiture unique et c’est tant mieux : une comme ça, c’est encore une de trop. Il prétend améliorer en un samedi après-midi de shopping et quelques heures de bricolage, certaines caractéristiques techniques ou ergonomiques issues de plusieurs années de recherches et d’études menées par des ingénieurs surdiplômés. Quand Saint-Norauto prétend faire la nique à Polytechnique… Rime riche.

automobilistes au salon de l'auto

Les automobilistes représentent un segment de consommateurs très courtisés et à ce titre, ont leur salon parisien. Une année sur deux, le parc des expositions de la porte de Versailles leur propose le loisir durant une quinzaine en octobre, de s’agglutiner sur le périphérique d’abord, dans d’interminables files d’attente ensuite, pour admirer les derniers modèles de toutes marques, mis en valeur par de charmantes hôtesses de plus en plus légèrement vêtues. C’est un peu ce que Coluche appelait les « campagnes jumelées » : dans quelques années, mondial de l’automobile et salon de l’érotisme ne feront plus qu’un. Imaginez la future version de la Renault Clito présentée par Clara Morgan ou Brigitte Delahaye, ça va avoir un certain cachet... Quant au dernier prototype de sex toy Ota, je lui prédis un reluisant avenir ! Et puis on cherche, dans l’automobile comme partout ailleurs, à réaliser des économies d’échelle. Un pompier de mes relations me le rappelait encore récemment.

Etre au volant d’une bagnole, confiné dans son habitacle, doit procurer un suprême sentiment d’invulnérabilité à certains, si on en juge par leur comportement et leurs réactions mesurées dès qu’on a le malheur de leur faire observer leur incivilité.

A la cantine, qui aurait l’idée de faire un doigt d’honneur à la serveuse qui déboule un peu vite de la droite avec son chariot rempli de vaisselle sale ? Oseriez-vous traiter de pédé celui qui, dans la rue, marche vite et arrive avant vous au seuil de la boulangerie bondée ? Qui peut être assez lâche pour insulter la vieille qui se traîne comme elle peut dans les allées du marché couvert ? Ces hypothèses de comportements pratiquement inimaginables ou en tous cas rarissimes au quotidien, deviennent d’une affligeante banalité dès que vous plantez le décor sur la route et les personnages au volant d’une bagnole. Et nous n’en sommes ici qu’aux échanges de cordialités alors qu’il n’y a pas de tôle froissée. Imaginez la tournure que peuvent prendre les évènements lorsque deux mal embouchés de la même espèce sont obligés de serrer leurs tas de merde sur le bas coté pour remplir un constat.

Je suis finalement surpris que les accrochages ne fassent pas indirectement plus de morts que les accidents graves. Dois-je en déduire que l’abruti, une fois sorti de son habitacle, redevient un citoyen à peu près comme les autres ?

Dans les bouchons, j’aperçois souvent une boîte de mouchoirs jetables sur la plage arrière de la voiture qui me précède. Je me demande bien à quoi elle sert dans la mesure où l’automobiliste a une tendance bien ancrée à l’exploration digitale et circonstanciée de ses fosses nasales, dès qu’un feu rouge ou un ralentissement lui en donnent l’occasion. A bien y réfléchir, c’est sûrement parce que la boîte de mouchoirs est trop loin, il ne peut pas l’attraper.

automobiliste se décrottant le nez

Dans les mêmes circonstances, les rares qui délaissent leurs crottes de nez ont largement à faire par ailleurs. Je jure ici avoir observé de mes propres yeux, sur la file de droite, un zigomar profiter d’un embouteillage pour mater une revue porno. La revue ne me plaisait pas, dès que ma file s’est dégagée, j’ai accéléré. Passons très vite sur le banal remaquillage, le cruciverbiste qui remplit quelques cases entre deux feux rouges, le cadre qui lit son journal, la bimbo qui engueule son mec au téléphone et le chauffeur de taxi qui feuillette fiévreusement un plan de banlieue, à la recherche de l’avenue Maxime Gorki ou du boulevard Anatole France, illustres personnages qui font la gloire des communes de la petite ceinture. Même si, il est vrai, cette dernière image est légèrement tombée en désuétude depuis la banalisation du Gépéhesse.

Ah ! Quelle merveilleuse trouvaille, cette petite voix synthétique qui donne de précieuses indications sur la route à suivre mais pas encore hélas, de leçons de savoir-vivre.

Bien sûr, tout ceci est très exagéré…

Qu'on se le dise !

© Jean Menchassech

 

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  • Tous les ans je passe mes vacances à Bagnoles-de-l'Orne - (Mr Richard Burateur)
  • Moi les vacances,  c'est à  Bagnol-sur-Cèze - (Mgr Benoit XVI sous-pape)

 

 

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